Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24 mars 2014

Carnet / Des neiges, des ânes qui n’ont pas soif et de l’isoloir

printemps,foehn,jonquilles,jacinthes,forsythia,lilas,neige,mario rigoni stern,robert walser,blog littéraire de christian cottet-emard,arald,agence rhône-alpes pour le livre et la documentation,poésie,la poésie et maintenant,bibliothèque municipale lyon part dieu,lyon,rhône-alpes,france,christian cottet-emard,élections municipales,élections,isoloir,carnet,journal,note,prairie,prairie journal,littérature,tulipe,écriture de soi,autobiographie,éditions 10/18Comme chaque année en cette période, je vois mes petites fleurs de printemps éclore à la faveur d’une brève embellie (qui a tout de même duré presque trois semaines cette fois) puis fléchir sous une nouvelle et brutale averse de cette neige lourde que les montagnards désignent sous des noms variant avec les régions. Relire à ce propos Neige de Mario Rigoni Stern dans le volume Sentiers sous la neige (éditions 10/18).

Depuis quelques années, j’ai pris les neiges en aversion (j’emploie le pluriel car toute personne qui vit dans les régions neigeuses sait qu’il existe plusieurs neiges) notamment les neiges de printemps qui me sapent le moral. La première image que m’évoque désormais la neige est celle de Robert Walser étendu à quelques mètres de son chapeau qui a roulé parmi ses empreintes de pas lors de son ultime promenade. Il me faudra lire un écrivain considérable pour apprendre peut-être un jour à aimer de nouveau la neige comme il m’arrivait de m’en émouvoir lorsque j’étais enfant.printemps,foehn,jonquilles,jacinthes,forsythia,lilas,neige,mario rigoni stern,robert walser,blog littéraire de christian cottet-emard,arald,agence rhône-alpes pour le livre et la documentation,poésie,la poésie et maintenant,bibliothèque municipale lyon part dieu,lyon,rhône-alpes,france,christian cottet-emard,élections municipales,élections,isoloir,carnet,journal,note,prairie,prairie journal,littérature,tulipe,écriture de soi,autobiographie,éditions 10/18

Pour l’instant, je ne vois que mes jonquilles aux robes froissées et le jaune flétri des forsythias trop pressés qui, comme nous, veulent leur part de douceur et d’insouciance et qui se retrouvent immanquablement à baisser la tête. Printemps triste et bâclé de la montagne que seul le rare effet de fœhn peut illuminer certaines années quand ce vent doux et fantasque dévale les couloirs rocheux et court dans les prairies comme un gamin espiègle. printemps,foehn,jonquilles,jacinthes,forsythia,lilas,neige,mario rigoni stern,robert walser,blog littéraire de christian cottet-emard,arald,agence rhône-alpes pour le livre et la documentation,poésie,la poésie et maintenant,bibliothèque municipale lyon part dieu,lyon,rhône-alpes,france,christian cottet-emard,élections municipales,élections,isoloir,carnet,journal,note,prairie,prairie journal,littérature,tulipe,écriture de soi,autobiographie,éditions 1018Fœhn, mon étrange ami, viens trousser les tulipes et les jacinthes, dérouler les bourgeons de lilas, parfumer la nuit et me laver de ma poisseuse et noire humeur !

La poésie, et maintenant ?

La semaine dernière, j’étais en plein printemps, presque en été, à Lyon, lors de la journée de l’ARALD (Agence Rhône-Alpes pour le Livre et la Documentation) à la rencontre intitulée La poésie, et maintenant ? qui s’est tenue dans la salle de conférence de la bibliothèque municipale de Lyon Part-Dieu. Je connais cette salle où j’ai fait une lecture il y a quelques années. Il y a plus longtemps encore, dans les années 90 du siècle dernier, j’avais déjà assisté à une rencontre de ce type organisée par l’ARALD. Eh bien rien n’a changé.

On continue de déplorer l’absence de « visibilité » de la poésie dans les médias, dans les librairies, dans les bibliothèques, dans les sacs de plage, dans la hotte du Père Noël, dans la boîte à gants de la voiture, dans les quartiers, dans les classes, et l’on continue de se demander comment l’on va bien pouvoir s’y prendre pour remédier à cette déplorable situation.

On va me répondre « ça te va bien de toujours critiquer du haut de ta flemme proverbiale mais qu’est-ce que tu proposes ? » Un, je ne suis pas plus malin que les autres, deux, j’aurais tendance à penser qu’il ne faut pas vouloir faire boire un âne qui n’a pas soif, et trois, commençons par nous lire les uns les autres. Comme nous sommes nombreux, cela ne pourra qu’apporter un ballon d’oxygène financier aux éditeurs qui ont l’amabilité de nous publier.

En marche vers l’isoloir

Et à part ça ? Ah oui, les élections (j’allais oublier). Gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite, gauche, droite... Demi-tour gauche ! Demi-tour droite ! Etc...

26 juin 2013

Carnet du début d’été

Après un intolérable suspens, les pivoines en boutons depuis fin avril ont déployé leurs pétales et leur parfum de variété ancienne en cette fin du mois de juin ! Plus d’un mois de retard... Ce sont les pivoines de mon enfance. Cette année sans printemps, leurs boutons ont pris les dernières neiges et c’est en les couvrant in extremis avec une table de camping que j’ai pu leur éviter la décapitation. Maintenant elles sont là, dans l’apparente sérénité de leur blancheur nacrée où tente de se dissimuler leur cœur vrillé d’un liséré rouge sang.

carnet,note,journal,écriture de soi,concert,rachmaninov,piano,olga kern,leonard slatkin,orchestre national de lyon,blog littéraire de christian cottet-emard,pivoine,william walton,centre culturel aragon,oyonnax,ain,lyon,rhône-alpes,johannesburg festival overture,concerto,alto,hélène grimaud,earl wild,jascha horenstein,royal philharmonic orchestra,vladimir ashkenazy,andré prévin,london symphony orchestra

Mercredi 19 juin, descendant de ma petite montagne, j’ai exceptionnellement assisté à la présentation de la nouvelle saison de spectacles du centre culturel Louis Aragon d’Oyonnax. En remontant, ainsi que les jours suivants, j’ai écouté quasiment en boucle la Johannesburg Festival Overture et le Concerto pour alto de Sir William Walton (1902 - 1983), deux œuvres d’ambiances aussi contrastées que mon état d’esprit actuel.
Samedi 22 juin, journée lyonnaise pour être certain d’arriver tranquille au concert donné dans le cadre de l’intégrale Rachmaninov. Je vois pour la première fois Leonard Slatkin en chair et en os au pupitre à la tête de l’Orchestre national de Lyon et je découvre la belle interprétation des premier et deuxième concertos pour piano et orchestre de Rachmaninov par ce grand chef et par la soliste, la magnifique pianiste Olga Kern. Les femmes sont décidément de grandes interprètes de Rachmaninov. Là où certains pianistes masculins ont parfois du mal à trouver un équilibre entre une lecture trop solennelle ou percussive et un excès de kitsch ou de pathos, des femmes telles que Olga Kern et Hélène Grimaud restituent la profondeur virile de Rachmaninov, homme réservé dont le lyrisme s’exprime par conséquent dans des tonalités graves et sombres, en particulier dans ses quatre grands concertos.
Après le concert, dîner japonais sur une très gentille invitation de mon ami et éditeur J-J N et de sa charmante compagne. Quelques pas dans les rues de Lyon dans une vraie bonne chaleur estivale, un dernier verre chez les amis et retour dans la montagne qui ressemble à un voyage dans le temps à cause des dix degrés d’écart en température entre Lyon et ma campagne ce soir-là !
Dimanche 23, lundi 24 et mardi 25 juin, écoute comparée des quatre concertos de Rachmaninov, successivement par le pianiste Earl Wild avec Jascha Horenstein à la tête du Royal Philharmonic Orchestra puis par le pianiste Vladimir Ashkenazy avec André Prévin à la direction du London Symphony Orchestra. Pour cette dernière version, c’est à mon goût dans dans le troisième concerto que le duo Prévin / Ashkenazy donne le meilleur.

Conduite à tenir les prochains jours, me faire couper les cheveux pour essayer d’avoir les idées plus claires...